Votations du 25 octobre 2020

Liste des candidats proposés aux élections communales du 25 octobre 2020.



De gauche à droite : Jean-Jacques Bourquin – André Barny – Serge Christen – Alain Kneuss – Denis Pellaux – Jean-Thierry Schneiter – Thierry Nussbaum – Patrick Gingenn – Frédy Nussbaum – Maxime Rognon – Maëlle Petitpierre – Yves Guyot – Olivier Porret – Claudio Reynaud – Laurence Donzé – Jean Bergamin – Joaquim Lopes de Jesus

La bataille s’annonce rude à La Grande Béroche
COMMUNALES Dans la commune fusionnée, la gauche aimerait mettre fin à la domination de la droite, qui, elle, entend bien conserver sa majorité.
PAR NICOLAS.HEINIGER@ARCINFO.CH

A La Grande Béroche, cinq formations se disputeront les 41 sièges: le PLR, le PS, le Groupement, les Verts et le nouveau venu, le POP. Archives Lucas Vuitel
Pour la deuxième élection de la commune fusionnée, les électeurs de La Grande Béroche pourront choisir entre 68 candidats pour occuper les 41 fauteuils du Conseil général. Aux côtés des forces qui constituent aujourd’hui le législatif, à savoir le PLR, le PS, le Groupement de La Grande Béroche et les Verts, le POP présente également deux candidats. «Notre but est d’essayer de nous implanter où nous ne sommes pas encore présents», explique Valentino Vanoli, l’un des deux prétendants. Quant à l’UDC, comme en 2017, elle a préféré s’abstenir.
Du sang neuf pour le Groupement
Première force politique de La Grande Béroche avec 19 élus au Conseil général, le PLR propose 25 candidats. Même si la commune représente «un terroir fertile à la droite», le conseiller général Jean Fehlbaum craint une possible dispersion des voix de la droite, dont certaines pourraient aller au Groupement. «Il est théoriquement à droite mais, dans les faits, pas toujours», remarque l’élu.
De l’autre côté de l’échiquier politique aussi, on craint aussi une dispersion des voix: «Si le POP n’obtient pas le quorum de 3%, ces voix-là seront perdues pour la gauche», note Thierry Rothen, responsable de campagne du PS. Cela n’empêche pas les socialistes d’espérer un renforcement de la gauche, avec leurs alliés Verts. Le parti présente 18 candidats.
Du côté du Groupement, on affirme avoir repris du poil de la bête après un passage à vide. «Des nouveaux sont arrivés, cela motive les anciens», se réjouit son président Denis Pellaux. La formation villageoise, qui vise avant tout à «représenter la population», espère bien augmenter sa représentation au législatif, où elle occupe actuellement sept sièges. Dix-sept prétendants figurent sur la liste.
Suspense pour le Conseil communal
L’élection du Conseil communal, qui se fera ultérieurement par le Conseil général, risque d’être une nouvelle fois animée. Rappelons qu’il y a quatre ans, la gauche avait obtenu une majorité surprise avec deux PS et un Vert, contre deux PLR. Les libéraux-radicaux avaient toutefois récupéré un troisième siège en cours de législature, après la démission de l’élu Vert.
Ses trois sièges, le PLR compte bien les défendre, d’autant que les prétendants ne manquent pas, à en croire Jean Fehlbaum: «On aura pléthore de candidatures, ce qui nous permettra d’opérer une sélection par le haut, en termes de compétences».
Pas de candidat Vert à l’exécutif
Une analyse qui fait un peu tousser Denis Pellaux. «Il n’est pas logique actuellement que le PLR et le PS se partagent l’exécutif», estime le président du Groupement. Le Bevaisan espère bien que sa formation obtiendra le siège qui lui a échappé il y a quatre ans.
Si le Groupement présentait à l’exécutif un «candidat acceptable, le PS ne s’y opposerait pas», lâche Thierry Rothen. Les socialistes souhaitent maintenir deux sièges à gauche, «ça pourrait être un PS et un Vert.» Sauf que ces derniers ne devraient pas briguer de place au Conseil communal: «Nous n’avons pas de candidat pour ce poste», explique Michèle Tenot-Nicati. La Verte espère en revanche que les six prétendants au législatif seront élus, ce qui donnerait au parti un siège de plus qu’aujourd’hui.
Renforcer la cohésion des villages
Là-dessus, tous les partis sont d’accord: la prochaine législature devrait permettre de renforcer la cohésion entre les anciennes communes de La Grande Béroche. «Il faut abandonner l’idée d’investir de manière équitable dans chaque village, mais plutôt le faire où il y a besoin», estime le socialiste Thierry Rothen. Du côté PLR, Jean Fehlbaum estime que, s’il reste des progrès à faire, les assemblées villageoises offrent une «bonne écoute» aux anciennes communes.
Autre gros morceau, le plan d’aménagement local (PAL), dossier qui touche de nombreuses réalités concrètes. «Nous serons attentifs à ce que l’aménagement du territoire se fasse de manière conforme aux enjeux environnementaux. Par exemple, la 5G partout n’est pas un besoin», lâche la Verte Michèle Tenot-Nicati.
Développer les transports publics
L’accueil de l’enfance, le développement du commerce local ou celui des transports publics constituent également des thèmes chers à la majorité des groupes politiques. «Nous sommes la seule région du canton qui n’est desservie par le train qu’une fois par heure», remarque le socialiste Thierry Rothen.
Tant le PLR que les Verts mentionnent encore, parmi leurs priorités, le développement des énergies renouvelables. Le Groupement souhaite également «une meilleure utilisation des ressources et des locaux communaux». Une référence notamment au bâtiment du Closel, à Bevaix, acheté il y a plusieurs années mais dont l’affectation n’est pas encore très claire aujourd’hui.